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Logistique 4.0 : aujourd’hui pertinente ou déjà dépassé ?
Des drones transportant des colis dans les airs, des camionnettes sans chauffeur qui se chargent automatiquement et effectuent les livraisons : telles sont les images qui nous viennent à l’esprit lorsqu’on pense à la logistique de demain. Cependant, il se passe beaucoup plus de choses dans les coulisses de la transformation numérique. Pour comprendre ces évolutions, examinons de plus près ce qu’est la logistique 4.0. Qu’est-ce que recouvre ce terme ? Quels sont les objectifs de la quatrième révolution logistique et quelles sont les technologies qui en servent de levier ? L’article suivant dresse un tour d’horizon de la logistique 4.0.
Qu’est-ce que la logistique 4.0 ?
Le terme « Logistique 4.0 » découle de la quatrième révolution industrielle. Il s’agit, d’une part, d’une réponse à l’impact de l’industrie 4.0. Elle contribue activement, d’autre part, à la façonner.
La logistique 4.0 est axée sur l’automatisation et la numérisation du transport, ainsi que sur le stockage, l’approvisionnement et la distribution des marchandises, personnes et informations. Il s’agit de mettre en réseau et de coordonner les processus logistiques internes et externes et les chaînes de valeur en utilisant des solutions, technologies et concepts innovants.
Évolutions de l’industrie 4.0
L’industrie 4.0 fait référence à la quatrième révolution industrielle. Après la mécanisation, la production de masse et l’automatisation assistée par ordinateur, celle-ci se caractérise depuis plus de dix ans par la transformation numérique et la connectivité Internet.
S’y ajoutent des technologies comme l’intelligence artificielle (IA) et la réalité virtuelle qui, outre la communication entre machines, mettent de plus en plus l’accent sur la collaboration entre les machines et les humains, une tendance souvent désignée par le terme Industrie 5.0.
Industrie 4.0 et logistique 4.0 vont de pair
Les notions d’industrie 4.0 et de logistique 4.0 ne désignent pas des révolutions distinctes, mais sont étroitement imbriquées. Sans une logistique adaptée et moderne, la transformation de l’industrie n’a guère de sens, voire est impossible. L’évolution de la logistique ouvre la voie à l’avancée de la numérisation dans d’autres secteurs de l’entreprise.
C’est ce que l’on observe, par exemple, dans le domaine de l’internationalisation : le commerce international nécessite une logistique capable de transporter produits et marchandises sans encombre par-delà les frontières nationales, par exemple en utilisant des lettres de voiture électroniques et des technologies de communication mobile. Des concepts tels que l’approvisionnement juste à temps et la gestion globale de la chaîne d’approvisionnement ne deviennent réalité qu’avec une expertise en logistique. Le fait que la logistique moderne et la production soient étroitement liées est une condition essentielle à la maîtrise des enjeux actuels de l’industrie.
Objectifs et avantages de la logistique 4.0
La logistique 4.0 poursuit en particulier les quatre objectifs suivants : mise en réseau, décentralisation, capacité en temps réel et focalisation sur les services.
Mise en réseau : un haut niveau d’interconnexion garantit une plus grande transparence de la chaîne d’approvisionnement et optimise la collaboration. La mise en place de réseaux internationaux permet également d’améliorer les possibilités de négociation et l’accès aux ressources, ainsi que d’ouvrir de nouveaux marchés.
Décentralisation : le contrôle décentralisé des processus logistiques accroît la flexibilité. Au lieu d’une chaîne de valeur rigide, on assiste au développement d’un réseau intelligent à même de s’adapter avec souplesse et résilience aux changements.
Capacité en temps réel : la mise en réseau permet de contrôler, de surveiller et d’améliorer continuellement les processus en temps réel. Il est important de garantir la qualité des données et structurer l’évaluation de l’information.
Priorité aux services : la logistique 4.0 tient compte des besoins des clients. Son objectif principal est de livrer le bon produit, dans la bonne qualité et la bonne quantité, au bon moment, au bon endroit et au juste prix (les 6R de la logistique). Les services et produits personnalisés doivent également séduire les clients et les fidéliser.
En d’autres termes, il s’agit d’accroître l’efficacité de la logistique en digitalisant la gestion de la chaîne d’approvisionnement de bout en bout.
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Lisez maintenantTechnologies de la logistique 4.0 – exemples
Les technologies intéressantes pour la logistique de pointe comprennent l’interconnexion des processus et objets capables de se contrôler et de s’organiser. Il faut aussi disposer de plateformes adaptées aux données logistiques pour gérer, analyser et exploiter de grandes quantités d’informations.
Internet des objets
Le terme « Internet des objets » (IoT) englobe diverses technologies d’interconnexion des objets physiques et virtuels. Exemples :
- RFID (identification par radiofréquence) : la RFID permet d’échanger des informations par le biais des ondes radio. Cette méthode est plus rapide que l’utilisation de codes-barres. Dans le domaine de la logistique, la RFID est utilisée, entre autres, pour identifier, localiser et suivre les marchandises pendant les opérations d’entreposage. Fixés aux palettes, les capteurs RFID enregistrent les informations importantes comme la date d’expiration, l’origine et la destination des marchandises.
- Capteurs : les capteurs collectent automatiquement des données supplémentaires. Les systèmes de mesure du volume mesurent les colis sur le système de convoyage et permettent une utilisation optimale de l’espace de chargement et un calcul précis des capacités de transport. D’autres capteurs surveillent la température, l’humidité et l’intensité lumineuse de l’entrepôt ou l’état des marchandises pendant le transport.
- Communication de machine à machine : il s’agit de la communication automatisée entre les appareils. Des informations telles que l’emplacement actuel des marchandises et des véhicules sont échangées en temps réel entre les terminaux (machines, véhicules, conteneurs, etc.). Cette technologie permet de produire en flux tendu et de réagir rapidement aux incidents comme les retards de livraison ou les dommages.
- Intelligence artificielle : l’IA va encore plus loin. Elle fait en sorte que les appareils apprennent et prennent des décisions par eux-mêmes. Par exemple, elle détermine de manière autonome le meilleur itinéraire pour le transport des marchandises ou planifie les commandes sur la base de valeurs historiques et de prévisions. L’IA prend aussi en charge la maintenance prédictive et exécute les opérations de maintenance en les anticipant afin de garantir en permanence un haut niveau de qualité et d’éviter les défaillances.
- Cloud computing: l’informatique en nuage permet aux solutions d’IoT de relier les appareils au cloud. Les informations peuvent être consultées et traitées à tout moment et de n’importe où grâce aux logiciels SaaS.
Cas d’usage : le drone inventAIRy® X permet d’automatiser l’inventaire des stocks dans les entrepôts à palettes. À l’aide de capteurs et de caméras, ce robot volant autonome enregistre non seulement les niveaux de stock, mais aussi la température, l’état du conditionnement, les dommages éventuels, etc. Il peut également localiser les marchandises égarées.
Systèmes cyberphysiques (CPS)
Les systèmes cyberphysiques sont étroitement liés au concept d’IoT. Ils permettent de bâtir et d’administrer des infrastructures et des systèmes complexes par la mise en réseau de logiciels, de technologies informatiques modernes et de composants mécaniques. Les composants sont coordonnés les uns avec les autres afin de pouvoir agir en toute autonomie. Les capteurs IoT sont, pour ainsi dire, les yeux des CPS.
Dans le domaine de la logistique, les CPS servent, notamment, à surveiller le flux de marchandises dans l’intralogistique, gérer les stocks, assurer la maintenance automatique des machines et contrôler les véhicules autonomes.
Cas d’usage : grâce à des technologies comme le drone inventAIRy® X, il est possible de mettre au point des systèmes de robots volants autonomes à même de dresser des inventaires de manière indépendante. Les systèmes de transport sans conducteur (AGV) font également partie des CPS qui façonnent la logistique du transport 4.0. Il s’agit de systèmes de convoyage au sol pour le transport intralogistique de marchandises. Le « MultiShuttle Move » en constitue un exemple. Celui-ci se déplace librement dans la zone de stockage grâce à une technologie de navigation de pointe, et facilite le stockage et le déstockage des conteneurs standards. Une autre solution AGV est le « Rack Racer », une navette grimpante qui se déplace verticalement et horizontalement sur l’étagère.
Jumeaux numériques
Le jumeau numérique est une réplique virtuelle d’un objet réel. Dans le domaine de la logistique, le jumeau numérique est une copie de la chaîne d’approvisionnement réelle basée sur des données en temps réel. Il reflète avec précision les conditions et le comportement des processus et des objets physiques. La meilleure façon de piloter la chaîne d’approvisionnement réelle est de recourir à des visualisations, des analyses, des prédictions et des simulations.
Cas d’usage : en 2019, le port de Rotterdam a envoyé le « Container 42 » effectuer un voyage mondial de collecte de données pendant deux ans afin d’exploiter les informations recueillies pour réaliser un jumeau numérique du port. Équipé de technologies de mesure et de capteurs modernes, ce conteneur a fourni des données en temps réel sur les conditions de transport, comme l’infrastructure, l’eau et l’air. Le port utilise également les résultats pour mettre au point des systèmes avec des navires autonomes.
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Lisez maintenantSystème de gestion de contenu d’entreprise (ECM)
Pour traiter l’énorme flux d’informations, il faut normaliser la gestion de l’information. Un système de gestion de contenu d’entreprise (ECM) permet de gérer, de structurer et d’évaluer efficacement les documents et les données, et donc d’éviter les dark data. Il favorise également l’automatisation des processus opérationnels et simplifie la collaboration entre les services et les sites.
Dans le domaine de la logistique, l’ECM sert à minimiser les processus papier et à numériser la gestion de bout en bout de la chaîne d’approvisionnement. L’importance capitale des données dans la logistique 4.0 fait de la protection des données une tâche primordiale. Vous pouvez assurer la sécurité des données de votre entreprise en utilisant un ECM moderne.
Cas d’usage : avec Doxis, logiciel d’ECM conforme au RGPD, vous garantissez une circulation rapide et transparente de l’information, et pouvez, par exemple, informer vos clients à tout moment de l’état des livraisons. Cette plateforme assistée par IA extrait automatiquement les données pertinentes des documents d’expédition, centralise l’archivage de ces mêmes documents en les protégeant juridiquement, et lance des flux de travail pour accélérer les processus opérationnels logistiques.
Logistique 5.0 – qu’est-ce qui va changer ?
Alors que la logistique 4.0 est axée sur la mise en réseau et la communication entre les machines, la logistique 5.0 remet l’accent sur l’humain. Les technologies comme l’IA ne sont pas destinées à remplacer le travail humain. Il n’est pas non plus possible de se fier entièrement aux machines. Il s’agit plutôt d’élaborer des méthodes permettant aux humains et aux machines de collaborer au mieux.
L’objectif est de parvenir à une collaboration symbiotique qui tire parti des atouts des deux parties. La machine automatise les processus récurrents, calcule et analyse de grandes quantités de données, tandis que les humains interprètent les résultats et élaborent des solutions créatives.
Des aspects tels que la durabilité et la résilience jouent également un rôle important. Par exemple, des technologies telles que les véhicules autonomes, la planification optimale des itinéraires, l’analyse des données en temps réel ou l’utilisation de la blockchain permettent une logistique plus durable et résiliente, qui répond aux besoins de la société et de l’environnement.